Depuis longtemps, les sagesses affirment que la connaissance de soi est la voie vers la vérité et par suite vers la sagesse. « Connais-toi toi-même », devise inscrite au fronton du Temple de Delphes et reprise par Socrate, semble m’indiquer que chercher les réponses à mes questions existentielles à l’extérieur de moi est vain.
la Connaissance sans connaissance de soi est une accumulation d’illusions. Cette proposition nous invite au plus intime de nos vies afin de regarder les choix fondamentaux que nous faisons pour exister, ce thème a été évoqué lors de notre dernier café psycho.
Sur un plan psychologique, la sortie d’une crise existentielle, évoquée ici en septembre, passe par la connaissance de soi, par une prise de conscience de nos ombres et de nos lumières. Ce virage vers l’intérieur est exigeant et souvent douloureux. En effet, il porte à la lumière notre dépendance à nos attachements sécurisants ou enfermants, nos évitements conscients et inconscients et aussi l’obscurité et la méchanceté, la lâcheté, la fausseté qui se trouvent au fond de notre être. Un de nos procédés d’évitement est de voir en l’autre ce que nous ne voulons pas regarder en nous. A l’inverse, la connaissance de soi invite à regarder ce qui est là, à laisser émerger du fond de soi les sensations, les sentiments, les images et à les observer. C’est un des fondamentaux de la méthode de psychothérapie Analyse Psycho-Organique.
La difficulté de la démarche de se connaître soi-même passe aussi par le discernement et l’acceptation de nos lumières, de nos singularités, de nos réussites, de nos talents, de l’amour que nous recevons et que nous donnons. Même si cet angle de vue est aujourd’hui très « grand-public », souvent abordé dans les psychothérapies et dans les groupes de développement personnel, il est étonnant de voir comment nous luttons pour ne pas reconnaître et porter avec confiance ces valeurs personnelles.
*Thème évoqué lors du café psycho de septembre 2018