Le concept de couple tel que nous le connaissons aujourd’hui est une invention récente dans l’histoire de l’humanité. C’est un modèle qui se cherche encore.
Il y a moins de 100 ans, en France, trois ou quatre générations vivaient souvent sous le même toit. La famille avait une fonction, faire des enfants, nombreux, Les aïeuls contribuaient différemment qu’aujourd’hui à l’équilibre familial et à l’éducation des enfants.
Depuis 60 ans, les lois modifiant de près ou de loin le statut du couple et les places de chaque partenaire dans le couple ne cessent n’évoluer : partage des responsabilités dans le couple, divorce par consentement mutuel, garde des enfants, contraception, avortement, pacs, mariage pour tous, procréation médicalement assistée, etc. L’individualisme est la nouvelle religion, le nombre de divorces croit (► statistiques 2017 mariage-pacs-divorces – INSEE), la violence conjugale pendant le mariage et après le divorce aussi, le succès des enfants à l’école devient l’objet de toutes les attention des parents plus que les besoins des enfants eux-mêmes, le statut d’«enfants médicaments» du couple est souvent présent dans les thérapies d’enfants, … Unir en soi désir et amour de l’autre semble devenu très compliqué. Se réaliser individuellement et être en lien avec l’autre semble parfois insoluble. D’où un sentiment de solitude tout en étant en couple.
Selon Robert Neuburger (interview psychologies magazine):
«le couple est en danger ! A force de non-dits, et parce que la parole n’y circule pas, il devient une sorte de partenariat qui met les personnes dans une position fraternelle l’une par rapport à l’autre. Or, s’il y a trop de fraternité, il n’y a plus de sexualité puisque la sexualité naît de l’altérité (…) Voici ce qui y est en jeu dans le couple : les territoires et l’intimité de chacun, les normes et les valeurs communes, la sexualité, les relations, l’attention accordée à la maison-couple, l’argent, l’évolution de chacun…»