Dans de nombreuses cultures, de nos jours et depuis longtemps, les filles sont sacrifiées au profit des garçons dès leur naissance. Elles sont parfois tuées, abandonnées ou ignorées dans l’espoir “d’avoir un garçon la prochaine fois” ou de privilégier le garçon déjà né.
Puis, les tâches ménagères sont plus souvent demandées aux filles. Certaines transmissions, sur des plans différents, sont faites aux garçons et pas aux filles : avoir confiance en soi, oser, tenir une position dans un conflit, utiliser sa force, garder le nom de famille lors d’un mariage, etc.
Dès l’adolescence, la liberté accordée aux filles est très inférieure à celle accordée aux garçons : sorties, loisirs, prise de risques, …
Dans leur activité professionnelle, les femmes rencontrent plus de difficultés : elles sont plus souvent que les hommes confrontées au chômage, aux emplois précaires, au temps partiel contraint et souvent moins bien rémunérées. La maternité pénalise leurs carrières.
Dans le foyer, s’occuper des enfants et des tâches ménagères reste majoritairement à la charge des femmes. Pour le droit à vivre en paix, là aussi, les femmes sont souvent sacrifiées. Les violences qui leur sont faites sont, encore de nos jours et dans de nombreuses cultures, institutionnalisées et impunies. La traite des femmes, les mariages forcés, les mutilations génitale, les crimes d’honneur, la transmission du sida ou le viol comme arme de guerre, la présomption de culpabilité des conflits de couples, etc. Cette culture du sacrifice va très loin. Pour l’illustrer je rappelle que traditionnellement, une veuve hindoue devait se jeter dans les flammes du bûcher de son défunt mari.
Quelles traces de ces sacrifices retrouvez-vous dans votre vie ? D’où cela vient-il dans votre famille ? Depuis combien de générations ? Comment avez-vous composé avec ce phénomène ? Qu’est-ce qui serait juste pour vous aujourd’hui ?