Ces deux mots nous accompagnent tout au long de notre vie. Tenir son enfant puis le lâcher, se tenir debout et lâcher la main qui nous tient, bien se tenir et se lâcher, lâcher ses modèles et tenir sa voie, tenir son rang puis lâcher ses certitudes, tenir à la vie puis la lâcher.
Tenir et lâcher semblent chacun avoir des sens contradictoires.
Tenir peut indiquer une action qui entrave la liberté avec une certaine obstination : maintenir, détenir, obtenir pour garder. Cela peut aussi signifier ne pas laisser s’échapper ce qui est important : tenir à quelqu’un, tenir contre vents et marées, défendre un point de vue et même comprendre : tenir la solution.
Lâcher est une expression courante dans le développement personnel : lâcher prise, ne pas s’accrocher aux choses futiles ou devenues obsolètes, lâcher ce qui est en trop, laisser faire la vie. Et lâcher peut aller jusqu’au laxisme, jusqu’à lâcher la proie pour l’ombre, lâcher son engagement, être lâche. Mais comme la grenouille de l’image, mieux vaut-il savoir ce que l’on lâche avant de le faire.
Face à l’adversité, est-ce que je tiens bon (fight / se battre) ? Est-ce que je lâche (flight / s’enfuir) ? Est-ce que c’est l’adversité qui me tient et ma capacité à agir qui me lâche (freeze / être immobile) ?