Identifier nos contrats
existentiels et co-existentiels
Par exemple, quelqu’un dit : « Le soleil éclaire toujours le côté de la rue où je ne suis pas ». Cette expérience, vécue plusieurs fois par le sujet semble t’il, peut-être depuis longtemps, semble être un contrat dans sa relation au monde, ici au premier abord, sur le thème de l’impuissance. Contrat car cette phrase ne décrit pas un fait isolé. Cette permanence est un des indicateurs d’un contrat au sens où l’Analyse Psycho-Organique le définit :
«Un contrat est une modalité relationnelle que la personne instaure entre elle-même et des personnes ou des situations de son histoire, par laquelle elle peut ressentir une fidélité à elle-même ou à ces autres personnes. Certains contrats ont tendance à se rigidifier et ne permettent plus alors l’adaptation à de nouvelles situations : nous les appelons des contrats statiques, par opposition aux contrats dynamiques».
Extrait de l’article de Anne Fraisse et Marc Tocquet, «Les concepts de base de l’Analyse Psycho-Organique », page 105 de l’ouvrage «L’Analyse Psycho-Organique – Les voies corporelles d’une psychanalyse», 2015, Éric Champ, Anne Fraisse, Marc Tocquet, Éd. L’Harmattan Coll. Études psychanalytiques
Cet exemple de modalité relationnelle au monde ou à l’autre, à propos du soleil qui éclaire l’autre côté de la rue, peut aussi être regardé comme un contrat de toute puissance : «…ainsi, vous ne trouverez le soleil qu’à l’endroit où je ne suis pas. Charge à lui de connaître le côté de la rue que je lui laisse !».
En restant à l’état inconscient, ces contrats peuvent nous bloquer et nous empêcher d’évoluer comme le précisent Anne Fraisse et Marc Tocquet. Éclairées, identifiées, ces modalités relationnelles peuvent être regardées avec suffisamment de distance pour les faire évoluer, en trouver d’autres, aller vers le changement avec l’appui de notre impulsion de vie.