Choisir, renoncer, consentir
Choisir, renoncer, consentir

Choisir, renoncer, consentir

marc-cavalie-cafepsycho-1-juin-2016-choisir-et-renoncer
Après avoir rêvé notre vie, exploré nos capacités, vu l’étendue du champ des possibles, nous pouvons avoir l’élan ou l’obligation de choisir. Et lors de ce passage, nous renonçons à ce ou ceux que nous n’élisons pas.

Dans la suite de l’article exploré depuis quelques café psycho : « le cercle psycho-organique*»,  (voir l’Analyse Psycho-organique les voies corporelles d’une psychanalyse, Ed. L’Harmattan), Anne Fraisse nous dit :
« Le moment du choix est « le lieu où le « je » rencontre « l’autre », […] l’épreuve de la réalité lorsque le monde du sujet rencontre le monde objectif. C’est l’espace de la dialectique, de la conjonction des opposés, du dialogue entre moi et le monde. »
Choisir commande à la fois un engagement et un renoncement, un oui et un non, une naissance et une mort. C’est un plongeon la tête la première où nous acceptons l’effondrement de l’illusoire « tout est en-corps possible ». Trancher et dégager le surplus. Une bouche rit !
Vais-je rester dans l’opposition (voir café psycho « Poser, opposer, imposer« ) ou, pour paraphraser Camus dans Noces, « sentir qu’au cœur de ma révolte dort un consentement » ?
Vais-je choisir de ne pas choisir (voir café psycho « Rêver sa vie, vivre ses rêves ») au prix de tourner en rond, ce qui définit un centre et choisit – momentanément – de ne pas l’atteindre.
Vais-je choisir en pensant avec ma tête ou en sentant de tout mon être le point juste pour moi ? En re-sentant, en me reliant à ce que je sais inconsciemment de ma trajectoire unique? Vais-je consentir au choix qui pointe en moi, dans une attitude responsable d’ouverture à la vie ? Tout le contraire d’une résignation ou d’une passivité. Ne pas accepter que ça se fasse mais courber ma résistance devant la poussée impétueuse de la vie en moi.
A mercredi.