Ce qui naît meurt, et fait place à du vivant. La vie a besoin de la mort. Ces deux notions sont indissociables : pas de vie sans mort, pas de jour sans nuit. Tout cela est d’une grande logique me direz-vous, le principe semble acceptable. Cependant le sujet est tabou dans notre société occidentale. Nous voulons repousser la mort.
Et moi, comment je vis l’idée de l’expérience de ma propre mort ?
Épicure nous dit que la crainte de la mort ne sert à rien : la mort n’existe pas tant que nous sommes vivants et nous n’existons plus quand elle est là. Il ajoute que celui qui vit pour préparer « l’après mort », le paradis, oublie trop souvent d’être heureux ici bas. A nous « habituer à être vivant » nous risquons de vivre somnolent comme nous le rappelle le témoignage de Christiane Singer de notre café psycho d’octobre. D’un autre côté, à trop regarder fixement la mort où qu’elle se présente, nous risquons de vivre dans l’immobilisme, de peur de mourir prématurément. Souvent, la mort des autres, celle de nos proches, nous angoisse, nous fait souffrir, nous fige.
Elle peut aussi nous faire nous engager pour nous. Nous avons la liberté, plus ou moins grande, d’avancer sur notre chemin entre notre naissance et notre mort.
Je vous propose de venir poser ce qui vous touche dans ce thème.